Consultation publique jusqu’au 22 décembre 2023 sur le WOLF PROJECT à CERDON.

Le Projet d'arrêté

La préfecture du Loiret propose à la  consultation du public une demande d’autorisation environnementale présentée par la société WOLF PROJECT pour créer un parc de présentation au public d’animaux d’espèces non domestiques à CERDON. 

L’enquête publique de 17 jours est ouverte du 6 décembre 2023, 9 heures, au 22 décembre 2023 inclus, 17 heures.

AVES France vous invite à vous opposer à ce projet de parc à loups avant le 22 décembre 2023 à 17h.

Important : pour que votre avis soit pris en compte, ne faites pas de copié-collé mais rédigez un message personnalisé. Il ne doit pas être déposé sur notre site, mais envoyé par mail à l’adresse [email protected] avant le 22 décembre 2023 17h. 

Exprimez votre opposition à cet arrêté dès le titre, par exemple en écrivant : « Opposition à la demande d’autorisation environnementale de la société WOLF PROJECT. » 

Précision importante : enfants, adultes, tout le monde a le droit d’exprimer son avis sur ce projet d’arrêté !

CONTEXTE :

La société WOLF PROJECT souhaite ouvrir un établissement dans lequel « 6 loups seront maintenus dans un enclos de 4200 m2 au sein de la propriété à des fins d’observation dans le cadre de séminaires. Un séminaire aura lieu une à deux fois par semaine de mars à octobre. »

Il s’agit donc de détenir des animaux sauvages en captivité dans un but purement économique, même si le porteur du projet assure que dans un second temps, le parc permettra de mettre en place des études scientifiques, tout en écrivant que « la nature et le volume des suivis de comportement dans le cadre de recherche scientifique sont encore à définir ».

Le projet de la société WOLF PROJECT étant basé sur la détention de loups en captivité dans un but purement commercial, je souhaite m’opposer à son ouverture et je dépose un avis défavorable. 

Les arguments à reprendre :

  • Je suis opposé à la captivité des animaux sauvages. Que les animaux soient nés en captivité ou aient été capturés adultes, qu’ils soient imprégnés ou non, ne change rien à ma position sur ce dossier.
  • Ce projet nommé wolf project me semble être en totale contradiction avec le bien-être animal, et repose uniquement sur un projet mercantile malgré toutes les belles justifications des porteurs du projet.
  • La simple proposition de cantonner 6 loups de l’arctique dans un enclos d’un peu plus de 4 000 m2 est déjà ridicule. C’est totalement méconnaître les besoins de ces animaux, aussi bien en terme d’espace que de réponse à des besoins basiques (proies).
  • Sous des termes aussi pompeux que « coaching d’entreprise, team building » et s’agissant d’organisation d’évènements au sein des entreprises françaises et internationales, nous avons la preuve que les animaux détenus en captivité ne serviront qu’à faire rentrer de l’argent, et rien d’autre.
  • L’argument qui est d’apporter une autre vision des loups grâce à ces procédés ne tient absolument pas, dans la mesure où le loup est déjà présent dans les parcs zoologiques et qu’il existe déjà un certain nombre d’établissements proposant les activités présentées par le porteur du projet en France (dans un rapport de 2020 de la DREAL Auvergne Rhône Alpes, on peut avoir une excellente idée du nombre d’établissements en France détenant des loups et il y a en a déjà beaucoup trop !). Il est bien plus profitable de faire appel à un conférencier ou de regarder un bon documentaire pour avoir une idée de la vie en meute.
  • L’observation d’animaux hors de leurs conditions naturelles de vie à des fins d’éducation ou de formation des cadres d’entreprises ne repose sur aucune donnée scientifique valable. C’est de plus moralement discutable. Si des chefs d’entreprise ont besoin de coaching, des professionnels existent déjà. S’il s’agit de médiation animale, les porteurs de projet peuvent faire appel à des éducateurs canins ou des fermes pédagogiques, puisque cela existe déjà.
  • Une brève recherche sur quelques sites officiels nous apprend que la zoothérapie n’est ni reconnue, ni protégée légalement. Il n’existe donc aucun diplôme officiel de l’État propre à ce métier.
  • L’argument reposant sur le fait qu’il y a déjà un parc à loups en Sologne, géré par Mme Muriel Bec, dresseuse, entre autres, pour le cinéma, n’est pas valable non plus. Doit-on ouvrir un parc supplémentaire au motif qu’il en existe déjà ?
  • Encore une fois, une espèce sauvage captive sert d’alibi à un projet professionnel pouvant être tout à fait orienté de manière plus vertueuse pour la nature et en tout cas, ne nécessitant pas d’animaux sauvages captifs. C’est une vision assez archaïque du coaching d’entreprise ou du bien-être personnel.
  • Il semble utile de rappeler que ces dernières années, la presse s’est fait l’écho de nombreuses évasions de loups (zoo des 3 vallées, Ecozonia, Parc du Gévaudan, Les Baladins de la Vallée d’Argent…). Détenir des loups en captivité va à l’encontre des besoins biologiques et sociaux de l’espèce et c’est pourquoi ce nouveau parc ne doit pas être autorisé.