Consultation du public sur le Plan National d’Action en faveur du lynx boréal

 Important : pour que votre avis soit pris en compte, ne faites pas de copié-collé mais rédigez un message personnalisé.

ATTENTION, envoyez vos avis avant le 27 octobre 2021 à :

dépôt des commentaires : Consultations publiques (developpement-durable.gouv.fr)

Le lien vers le projet de plan : Plan national d’actions en faveur du Lynx boréal (2022-2026) – Consultations publiques (developpement-durable.gouv.fr)

 

photo : pixabay

Cette consultation a pour objet de porter à la connaissance du public le projet de Plan national en faveur du Lynx boréal (2022-2026)

Dans le cadre de la stratégie nationale pour la biodiversité, la France consacre un effort particulier à la préservation des espèces les plus menacées présentes sur son territoire.

Pour ces espèces, le ministère de la transition écologique met en place des plans d’actions, qui sont complémentaires au dispositif législatif et réglementaire les protégeant. Ces plans visent à coordonner les actions de sauvegarde des espèces végétales et animales les plus vulnérables pour lesquelles la France a une responsabilité patrimoniale.

C’est le cas du Lynx boréal (Lynx lynx) dont l’aire de présence en France présente des situations contrastées suivant les massifs : la population du massif des Vosges a décliné de façon dramatique, celle du Jura est stable et celle des Alpes peine à progresser.

Les argumentaires ci-dessous émanent du centre ATHENAS, qui sont spécialisés dans le sauvetage des lynx. A ces remarques, l’équipe d’Aves France souligne aussi le montant ridiculement bas des financements dédié aux actions de terrain, comparativement aux sommes allouées à l’acceptation sociale du prédateur (de la communication donc…) et la trop grande présence des chasseurs dans ce plan qui fon figure de collaborateurs principaux, au détriment des naturalistes.

 

Vous pouvez vous inspirer des arguments du centre ATHENAS à lire ci-dessous:

Consultation pour le PNA lynx, l’avis du Centre Athénas | Centre Athénas (athenas.fr)

Présentation de l’espèce, enjeux, menaces :

– Aucune mention faite du phénomène des jeunes lynx orphelins, qui concerne plus de 78 jeunes de 1989 à 2021, et qui est révélateur de surmortalité d’adultes (destruction illégale de femelles).

– Sous-estimation de l’impact des collisions routières et des tirs non létaux dans les modifications de comportements de certains lynx (report de prédation sur animaux domestiques en raison de handicaps)

– La responsabilité de l’agrainage de sangliers (multiplication de la population) n’est pas évoquée dans les causes de sur-prédation ponctuelle (lynx contraint d’abandonner une proie pour la laisser aux sangliers).

– Acceptation de l’espèce : la population favorable aux grands prédateurs et particulièrement au lynx, est présentée comme majoritairement urbaine et « bobo ». C’est en contradiction avec les résultats de plusieurs consultations portant sur des relâchers de lynx par nous, et où 87% des personnes s’exprimant étaient des locaux très majoritairement favorables au lynx (90%).

Actions prévues :

– Pas de remplacement envisagé des lynx braconnés

– Pas d’étude réelle et actualisée prévue sur le dérangement de l’espèce : chasse (9 mois par an) et autres activités de plein air, impact du développement de l’activité de photo nature, des manipulations de proies, et des dérangements sur zones refuge.

– Suivi de l’espèce inadapté : le suivi exclusivement par l’aire de présence donne une image incomplète et biaisée du statut de conservation de l’espèce (exemple ; disparition dans les Vosges non décelée en 2010), il faut dénombrer les individus.

– Majorité des moyens mis sur le financement d’une étude sociologique menée par la Fédération des Chasseurs et sur le financement d’un établissement public (CEREMA) pour des études non prioritaires (modélisation pour des aménagements sur grandes infrastructures).

– Pas de financement explicitement dédié à la prise en charge (capture soins, relâcher) d’individus blessés. En revanche financements prévus pour des réunions visant à faire intervenir dans le processus de décision des personnes ou organismes non qualifiés.

Attitude non équitable de l’Etat :

– Mise à l’écart du Centre Athénas du pilotage de l’action « prise en charge de lynx en difficulté ». Remise en cause de son expertise (volonté de redéfinir les critères de prise en charge). Mise à l’écart des opérations de suivi de l’espèce (alors que nous sommes les seuls à pratiquer le suivi GPS de l’espèce en France depuis de nombreuses années). Mise à l’écart du suivi génétique alors que nous y travaillons depuis 2016.

– Place surdimensionnée donnée aux chasseurs (financements, pilotage d’actions), et aucune suite donnée aux demandes associatives (SFEPM notamment) de participer au pilotage d’actions (excepté pour la communication).

– Fautes de gouvernance, avec décisions prises hors Comité de pilotage

Vous pouvez également vous approprier certaines remarques du Conseil National de Protection de la Nature :

2021-16_avis_cnpn_pna_lynx_boreal_du_06_juillet_2021-2.pdf (developpement-durable.gouv.fr)