Consultation publique sur deux projets d’arrêté relatifs aux chasses traditionnelles dans le département des Ardennes

Le Projet d'arrêté

Le ministère de la transition écologique met à la consultation du public 2 projets d’arrêtés visant à permettre la capture de 7030 oiseaux sauvages par chasse traditionnelle dans les Ardennes (5800 grives et merles noirs, 1 200 Vanneaux huppés et 30 Pluviers Dorés).

AVES France vous invite à vous opposer à ces projets d’arrêtés avant le 28 juin 2021.

Important : pour que votre avis soit pris en compte, ne faites pas de copié-collé mais rédigez un message personnalisé. Il doit-être envoyé via le formulaire en cliquant sur le bouton « Déposer votre commentaire » (exemple ci-dessous) avant le 28 juin 2021.  Attention : la validation du commentaire se fait en deux étapes : Prévisualisation puis  Message définitif : envoyer au site. 

Nos arguments à reprendre et personnaliser pour la rédaction de votre commentaire

Publication réalisée grâce aux arguments proposés par la LPO.

Je tiens à m’opposer aux deux projets d’arrêtés définissant les quotas de prélèvement autorisés pour la saison 2021-2022 à l’aide de tenderies et filets, moyens de chasse traditionnelle, dans le département des Ardennes.

L’article L. 424-4 du code de l’environnement, reprenant les dispositions de l’article 9 de la directive « oiseaux », prévoit que, pour permettre, dans des conditions strictement contrôlées et de manière sélective, la chasse de certains oiseaux de passage en petites quantités, le ministre de la transition écologique et solidaire autorise dans des conditions qu’il détermine l’utilisation des modes et moyens de chasse consacrés par les usages traditionnels, dérogatoires aux moyens généralement autorisés.

Or, nous savons que ces modes de chasse ne sont pas sélectifs et que de nombreux oiseaux dont la chasse n’est pas autorisée seront les victimes collatérales de ces traditions arriérées. 

A l’heure où la biodiversité s’effondre dans nos campagnes, il est incompréhensible qu’on autorise ces modes de chasse arriérés alors que la majorité des Français y sont opposés. Même l’appel de 62 parlementaires contre ces pratiques d’un autre temps est resté sans effet. A croire que le ministère chargé de protéger la biodiversité est soumis à une poignée de chasseurs. 

Suite à une plainte de la LPO en mai 2019, la Commission européenne a mis en demeure la France pour manquement à ses obligations de protection des espèces menacées, ciblant notamment leur piégeage indifférencié sous prétexte de traditions. Reconduire ainsi ces arrêtés constitue une provocation envers la justice européenne qui fait encourir de lourdes sanctions financières à la France, pour le bénéfice de quelques uns.