CP jusqu’au 27 juin 2019 minuit : Projet d’arrêté ministériel fixant la liste, les périodes et les modalités de destruction des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts

La consultation publique concerne le classement triennal des espèces « susceptibles d’occasionner des dégâts », vous pouvez répondre en commentaire sur la page suivante :

http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/projet-d-arrete-ministeriel-pris-pour-l-a1986.html

Sont concernés : Le présent projet d’arrêté fixe ainsi les dispositions pour la période 2019 à 2022 avec les mêmes espèces indigènes suivantes : Belette, Fouine, Martre, Putois, Renard, Corbeau freux, Corneille noire, Pie bavarde, Geai des chênes et Etourneau sansonnet.

Les prétextes avancés sont les suivants :

  • dans l’intérêt de la santé et de la sécurité publiques ;
  • pour assurer la protection de la faune et de la flore ;
  • pour prévenir les dommages importants aux activités agricoles, forestières et aquacoles ;
  • pour prévenir les dommages importants à d’autres formes de propriété (biens des particuliers par exemple), à l’exclusion des espèces d’oiseaux ;
  • de l’état de conservation / d’abondance de l’espèce au niveau national et local ;

Nos arguments :

Nous ne devrions citer qu’un argument principal, celui de respecter enfin la faune sauvage !  La sixième extinction de masse est en cours, que faut-il de plus ??

Aucune des justifications présentées ci-dessus dans le projet d’arrêté n’est solide :

  • ces espèces participent à l’équilibre écologique et ne représentent pas une menace pour la faune et la flore, mais seulement pour le « gibier » des chasseurs !
  • les arguments sur la santé publique ont déjà été débattus à l’occasion d’autres consultations (voir nos arguments sur la page renard), les maladies transmissibles à l’homme sont rares et peu fréquentes, la voiture, la cigarette et les produits chimiques tuent bien plus que ces animaux !
  • même chose pour les activités agricoles et aquacoles : l’équilibre est rompu par la faute des activités humaines qui ne cessent de s’étendre au détriment de la faune sauvage : une agriculture respectueuse de la nature parviendra à restaurer cet équilibre, pas la mise à mort d’animaux sauvages !
  • enfin, l’état de conservation et d’abondance des espèces est sujette à caution : les chiffres sont souvent fournis par les chasseurs ou agriculteurs. Le putois est en déclin, la belette aussi.