URGENT !
Le lien vers la consultation :
Vos avis doivent être envoyés avant le 19 avril à : [email protected]
Extrait du projet d’arrêté :
Article 1er:Les lieutenants de louveterie pourront, dans leur zone de compétence respective et en réponse à lademande écrite des maires concernés, effectuer des tirs de destruction de renard à l’approche et à l’affût. Les demandes des maires mentionneront et localiseront les dégâts ou risques de dégât.Article 2:Les affûts et approches pourront être effectués de jour comme de nuit, l’usage du phare, de véhiculesautomobiles, du modérateur de son, des appareils de vision nocturne ou thermique et de l’appeau électronique étant autorisés. Pourront être utilisés, les calibres et munitions autorisés pour la chasse. Les tirs devront être fichants.
Nos arguments à reprendre et personnaliser :
Vous noterez que l’arrêté mentionne les « risques de dégâts » ! mais de quels dégâts s’agit-il ? Sur les élevages ? le petit gibier ?
- Pour prévenir les dégâts causés aux élevages avicoles en particulier ou aux élevages ovins, des mesures de prévention efficaces peuvent être mises en place (enterrer la clôture, effarouchement, etc.).
- Le Renard, comme les mustélidés et les rapaces, contribue à la régulation des populations de rongeurs. Si le petit gibier disparait, c’est essentiellement la faute des chasseurs et d’une urbanisation croissante. Il suffit de rappeler qu’un renard consomme de 6 000 à 10 000 rongeurs par an pour comprendre l’intérêt qu’il représente en tant qu’auxiliaire agricole. Par ailleurs, le renard ne sera jamais en surpopulation car c’est une espèce qui s’autorégule en fonction de la disponibilité en nourriture.
- Les tirs de nuit sont susceptibles de générer des erreurs et de la confusion entre espèces, sans compte le dérangement de la faune non visée.
- Le tribunal administratif de Strasbourg a déclaré illégal le 10 janvier 2018 les tirs de nuit qui avaient été autorisés par le préfet de Moselle en 2016.
- La protection du « petit gibier » ne repose sur aucun fondement écologique, ces animaux étant tués pour une chasse de loisir. La petite faune sera mieux préservée si son habitat naturel est protégé, notamment d’une urbanisation galopante, de l’agriculture intensive et de la modification des paysages. Merci de communiquer une étude démontrant que le renard est responsable de la diminution de la petite faune.
Monsieur le Préfet,
Je viens de prendre connaissance de votre projet d’arrêté préfectoral autorisant des affûts et des approches au renard par les lieutenants de louveterie, du 1er mai 2018 au 30 avril 2019, dans le département du Nord ; la destruction des renards est ainsi reconduite annuellement, et ce sans justification précise des dommages causés, ni limitation du nombre de renards à prélever.
Je m’intéresse à titre personnel à la faune sauvage et en particulier aux carnivores de nos contrées.
Par l’arrêté ministériel du 30 juin 2015 modifié fixant la liste, les périodes et les modalités de destruction des espèces d’animaux classées nuisibles, le Renard roux, Vulpes vulpes, est classé « nuisible » sur l’ensemble du département. Pour autant, en application de l’arrêté ministériel du 14 mai 2014 relatif au contrôle des populations de campagnols nuisibles aux cultures, « des mesures [favorisant] la pression de prédation naturelle (…) des populations de petits rongeurs [sont à mettre en œuvre] ».
Pour prévenir les dégâts causés aux élevages avicoles en particulier, des mesures de précaution efficaces peuvent être mises en place (cf. Prédation sur les volailles, Ministère de la Région wallonne).
La régulation des populations de renards s’avère inefficace, qui relève d’une méthode très contestée scientifiquement depuis longtemps, les jeunes renards en dispersion comblent les territoires laissés vacants (cf. Évolution des populations de renards en France, Faune sauvage n° 306, 1er trimestre 2015).
Par sa présence, le Renard, comme les mustélidés et les rapaces, contribue à la régulation des populations de rongeurs (cf. Campagnols : la prédation est votre meilleure arme, efficace et durable, Techniques culturales simplifiées n° 66, janvier/février 2012), et n’a pas à être érigé en bouc émissaire de la disparition du petit gibier (cf. Des mots d’un autre âge, Plaisirs de la chasse n° 738, janvier 2014). Il suffit de rappeler qu’un renard consomme de 6 000 à 10 000 rongeurs par an pour comprendre l’intérêt qu’il représente en tant qu’auxiliaire agricole notamment.
La reconduction de la destruction par tir, de jour comme de nuit, de l’espèce renard ne se justifie pas.
Respectueusement,
Philippe CHARLIER
– MENAUCOURT –
Ca suffit ! Arrêtez de chercher des prétextes qui n’en sont pas pour jouir de votre plaisir de tuer !
Les renards ont le droit de vivre comme n’importe quel être vivant de cette terre et nous devons la partager entre nous tous. Il est inconcevable que des tueurs assoiffés de sang puissent continuer à exercer leur sadisme sur des renards magnifiques qu’il faut absolument préserver ! Abolition immédiate de la chasse, du piégeage, de la vénerie et de tout ce qui tue les animaux ! Vive la vie !