Arguments en faveur du renard

Voici quelques arguments que vous pouvez reprendre et personnaliser :

Sur le fond:
 
  • Le Renard, comme les mustélidés et les rapaces, contribue à la régulation des populations de rongeurs. Si le petit gibier disparait, c’est essentiellement la faute des chasseurs et d’une urbanisation croissante.  Il suffit de rappeler qu’un renard consomme de 6 000 à 10 000 rongeurs par an pour comprendre l’intérêt qu’il représente en tant qu’auxiliaire agricole. Par ailleurs, le renard ne sera jamais en surpopulation car c’est une espèce qui s’autorégule en fonction de la disponibilité en nourriture.
  • Enfin, les tirs de nuit sont susceptibles de générer des erreurs et de la confusion entre espèces, sans compte le dérangement de la faune non visée.
  • Plusieurs tribunaux ont déclaré illégaux plusieurs arrêtés autorisant les tirs de nuit du renard. 
  • Pour assurer le suivi des zoonoses, l’analyse des renards prélevés par tir, piégeage ou déterrage, ou des renards trouvés morts sur le bord des routes, est à privilégier avant de prescrire des opérations de prélèvement de renards par tir de nuit en particulier.
  • Le parasite de la gale du chien est différent de celui de l’Homme, et les chiens de chasse sont les premiers vecteurs de la maladie.
  • Lutte contre l’échinococcose alvéolaire  : la méthode est contestée scientifiquement depuis longtemps et d’ailleurs les abattages de renards se révèlent inefficaces. L’argument au sujet de l’echinococcose ne tient pas non plus dans la mesure où si ce ne sont pas les renards qui mangent les rongeurs ce seront les carnivores domestiques qui se contamineront avec les larves d’échinocoques infestant les rongeurs et qui ramèneront simplement le parasite à domicile dans leurs déjections aussi bien que sur leur pelage souillé !  Source OMS : Une étude récente, publiée le 1er novembre 2017 dans la revue internationale Preventive VeterinaryMedicine, tend à montrer que la destruction des renards augmente le taux de prévalence du parasite responsable de l’échinococcose alvéolaire. L’étude préconise des méthodes alternatives de lutte telles que l’appât anthelminthique à base de praziquantel. Ce moyen de lutte qui vise à déparasiter les hôtes définitifs sauvages ou errants  a permis d’obtenir des baisses significatives de la prévalence de l’échinococcose alvéolaire, selon des études européennes et japonaises. L’abattage des renards et des chiens errants semble très inefficace. La durabilité et l’efficacité de telles campagnes par rapport à leur coût sont controversées. L’éradication de la rage en France a été obtenue par l’utilisation d’appâts vaccinaux et non par la destruction des renards après que la rage ait servi de prétexte à sa destruction comme aujourd’hui l’échinococcose. Comme pour la rage, il suffit de volonté politique pour obtenir le recul de l’échinococcose .La fréquence de vermifugation des animaux domestiques recommandée pour lutter contre cette maladie est de 6 semaines alors que les chiens et chats sont traités environ une à deux fois par an en général : le renard a bon dos ! Avec ou sans renard, le nettoyage des légumes potentiellement contaminés est une absolue nécessité si l’on veut limiter les risques.
Pour prévenir les dégâts causés aux élevages avicoles en particulier ou aux élevages ovins, des mesures de prévention efficaces peuvent être mises en place (enterrer la clôture, effarouchement, etc.).Quant aux dégâts reprochés aux renards , il faudrait les rapprocher de ceux qu’occasionnent les rats quand ils prolifèrent sans contrôle et se glissent dans les maisons , rongent les plastiques, dévorent les réserves etc….Contre les renards , les parades existent, contre les rongeurs , manifestement, ça ne fonctionne pas.
  • La protection du « petit gibier » ne repose sur aucun fondement écologique, ces animaux étant tués pour une chasse de loisir. La petite faune sera mieux préservée si son habitat naturel est protégé, notamment d’une urbanisation galopante, de l’agriculture intensive et de la modification des paysages. Merci de communiquer une étude démontrant que le renard est responsable de la diminution de la petite faune !


Sur la forme:

Demandez dans tous les cas le respect de ce texte de loi:

Au moment de la publication de l’arrêté final, l’article L 123-19-1 du code de l’environnement doit être respecté. Celui-ci stipule:

« Au plus tard à la date de la publication de la décision et pendant une durée minimale de trois mois, l’autorité administrative qui a pris la décision rend publics, par voie électronique, la synthèse des observations et propositions du public avec l’indication de celles dont il a été tenu compte, les observations et propositions déposées par voie électronique ainsi que, dans un document séparé, les motifs de la décision. »

 Si le projet d’arrêté n’est pas accompagné d’une note de présentation, faites-le remarquer en mentionnant cet autre texte de loi:   

Les termes de l’Article 7 de la Charte de l’Environnement précise:
Article 7. – Toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d’accéder aux informations relatives à l’environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l’élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement.

 

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