Arrêté préfectoral autorisant le prélèvement de renard en vue d’assurer la surveillance épidémiologique de l’échinococcose alvéolaire, de la rage et de la leptospirose

Renards
© Christophe CORET

ATTENTION ! REPONDEZ AVANT LE 30 NOVEMBRE 2017 !!

On ne change pas des arguments qui gagnent ! Le renard, vecteur de l’échinococcose alvéolaire, de la rage et de la leptospirose. Ils ont oublié « voleur de poules » et ses démêlées avec la cigogne dans la fable de la Fontaine, mais l’essentiel est là : on veut autoriser des « prélèvements » (= des tueries) de renards pour vérifier quel pourcentage de renards sont infectés. Qu’apporteront ces tueries ? Rien, comme d’habitude, puisqu’on connait déjà les chiffres depuis longtemps, et qu’ils ne varient pas énormément d’une tuerie à l’autre. De plus, pourquoi tuer spécifiquement des renards alors qu’on en retrouve déjà par d’autres moyens (ceux trouvés morts sur la route, ceux prélevés de façon « normale » du fait de son statut de « nuisible ») ?

Cet arrêté ne peut être applicable qu’à la date de notification au directeur de l’ELIZ, et non à compter de la date de signature ! De plus, le tir de nuit est supposé illégal, mais il est vrai que les espèces « nuisibles » (ou, dans la langue de bois, « susceptibles d’occasionner des dégâts », ce qui ne change rien à son statut) n’ont pas de lois en leur faveur…

Cerise sur le gâteau, qu’il faut tout de même relever : la rage. Elle est supposée disparue depuis de nombreuses années… Et comme d’habitude, notons que les cas de zoonoses sont surtout le fait de nos animaux domestiques, ceux que l’on côtoie, et non pas d’animaux sauvages.

Les contributions sont a envoyer avant jeudi minuit à l’adresse : [email protected]  

 

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Liste des consultations publiques en Meurthe-et-Moselle

4 commentaires sur “Arrêté préfectoral autorisant le prélèvement de renard en vue d’assurer la surveillance épidémiologique de l’échinococcose alvéolaire, de la rage et de la leptospirose

  1. NON au fait de tuer les renards. Tous les renards sont précieux car toutes les vies animales sont précieuses. Les individus renards ont le droit de vivre en paix dans leur environnement et nous devons nous comporter comme de bons voisins, sans les agresser constamment.

  2. Monsieur le Préfet,

    Je viens de prendre connaissance de votre projet d’arrêté préfectoral autorisant le prélèvement de renards par tir de nuit en vue d’assurer la surveillance épidémiologique de l’échinococcose alvéolaire, de la rage et de la leptospirose (sic) par le directeur de l’Entente de lutte interdépartementale contre les zoonoses (ELIZ) jusqu’au 31 décembre 2018 dans le département de Meurthe-et-Moselle ; le prélèvement de renards à des fins de surveillance épidémiologique est ainsi reconduit périodiquement. Et cet arrêté ne peut être applicable qu’à la date de notification au directeur de l’ELIZ, et non à compter de la date de signature !

    Je m’intéresse à titre personnel à la faune sauvage et en particulier aux carnivores de nos contrées.

    Par l’arrêté ministériel du 30 juin 2015 modifié fixant la liste, les périodes et les modalités de destruction des espèces d’animaux classées nuisibles, le Renard est classé « nuisible » sur l’ensemble du département. Pour autant, « aucune problématique de santé publique ne semble pouvoir justifier le classement nuisible du renard » (cf. Guide pratique relatif à l’élaboration des dossiers de demandes préfectorales de classement ministériel de spécimens d’espèces sauvages indigènes en tant que « nuisibles », MEDDE, juin 2014).

    Pour ce qui est de la lutte contre les zoonoses, la rage vulpine a pu être éradiquée par une campagne de vaccination orale des renards. La réduction des populations de renards par différents moyens (primes d’incitation à la destruction, appâts empoisonnés ou gazage des terriers) a été inopérante, qui a favorisé la propagation de l’épizootie. En ce qui concerne le contrôle de l’échinococcose alvéolaire, la régulation des populations de renards s’avère inefficace, qui relève d’une méthode très contestée scientifiquement depuis longtemps, les jeunes renards en dispersion comblent les territoires laissés vacants (cf. Évolution des populations de renards en France, Faune sauvage n° 306, 1er trimestre 2015). La vermifugation régulière des chiens et des chats est une mesure préventive efficace. Par ailleurs, les petits mustélidés participent à la rupture du cycle du parasite entre les rongeurs et son principal vecteur, le Renard.

    Pour assurer le suivi des zoonoses, l’analyse des renards prélevés par tir, piégeage ou déterrage, ou des renards trouvés morts sur le bord des routes, est à privilégier avant de prescrire des opérations de prélèvement de renards par tir de nuit en particulier.

    Par sa présence, le Renard, comme les mustélidés et les rapaces, contribue à la régulation des populations de rongeurs (cf. Campagnols : la prédation est votre meilleure arme, efficace et durable, Techniques culturales simplifiées n° 66, janvier/février 2012). Il suffit de rappeler qu’un renard consomme de 6 000 à 10 000 rongeurs par an pour comprendre l’intérêt qu’il représente en tant qu’auxiliaire agricole notamment.

    De plus, en application de la loi n° 2015-991 du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe), le Département ne dispose plus du bénéfice de la clause de compétence générale et il n’exerce plus, en matière d’environnement, que les seules compétences « protection et gestion des espaces naturels sensibles » et « protection et mise en valeur des espaces agricoles et naturels périurbains ».

    Or, une collectivité territoriale ne peut pas continuer à financer une compétence qu’elle ne détient plus.

    De ce fait, le Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle ne peut plus renouveler son adhésion à l’ELIZ ; la cotisation est une participation aux frais de fonctionnement de cet établissement public de coopération interdépartementale (EPCI) « dont la compétence principale est la lutte contre les maladies transmises à l’homme par la faune sauvage », en particulier l’échinococcose alvéolaire, http://questions.assemblee-nationale.fr/q14/14-100125QE.htm. De même, il ne peut plus participer au financement des actions de l’ELIZ, notamment la cartographie du suivi épidémiologique de l’échinococcose alvéolaire.

    Le renouvellement du prélèvement de 150 individus de l’espèce renard par tir de nuit ne se justifie pas ET c’est ILLÉGAL !

    Philippe CHARLIER
    – MENAUCOURT –

  3. bonjour,
    ci-joint mon commentaire sur ce projet (courriel envoyé ce jour)

    Monsieur le Préfet,
    Je vous prie de trouver ci-dessous mes observations pour cette consultation publique
    – la rage vulpine est éradiquée sur le territoire: « les expositions avec des animaux de la faune sauvage ou avec des animaux domestiques n’ayant jamais quitté le territoire national, ne sont donc pas à risque de rage… » (La rage en France – Institut Pasteur 2016)
    – la leptospirose peut être aisément écartée par la vaccination des animaux domestiques, la dératisation et la prudence dans les zones à risques.
    – l’échinococcose ne touche pas les chiens et chats vermifugés. Le lavage et la cuisson des aliments, une bonne hygiène des mains, des protections lors de la manipulation des cadavres d’animaux (chasse) préservent efficacement de la contamination (voir préconisations de l’Eliz dans sa note de synthèse 2017 http://www.e-l-i-z.com/home/ et http://agriculture.gouv.fr/lechinococcose-alveolaire )

    Pour cette dernière zoonose, l’exposition au risque sans précautions relève donc de la négligence. Ce risque étant généralement éliminé par des pratiques d’hygiène courantes explique d’ailleurs la rareté de la contagion et des cas mortels chez l’homme sur le territoire national.
    cf.analyse du Dr Mélanie GREBOVAL, vétérinaire CES épidémiologie animale- extrait doc [email protected]:
    « Un des griefs retenus contre le renard pour le classer dans la catégorie des « nuisibles » est pour l’homme le risque de développer une forme exceptionnelle d’infestation par Echinococcus multilocularis dont le renard est le principal hôte définitif…..la plupart des individus contaminés par cet échinoccoque ne développent pas de lésions (positivité uniquement de la sérologie), et, si celles-ci de développent, elles régressent spontanément dans la plupart des cas (lésions abortives). Concrètement, l’incidence de l’échinococcose alvéolaire chez l’homme en France est de l’ordre de 0,16 à 0,56 cas / million qui aboutissent à 1 à 2 cas mortels par an. Par ailleurs, l’évolution des traitements (albendazole) a considérablement augmenté le pronostic vital des patients, dont l’espérance de vie est proche de celle d’un individu sain.
    Le rôle du chien, qui peut être un hôte intermédiaire comme l’homme, mais est principalement un hôte définitif tout comme le renard, peut également constituer un risque pour son propriétaire, d’autant plus s’il s’agit d’un chien de chasse, vivant à la campagne, en liberté dans un jardin, pas ou mal vermifugé, qui a l’occasion de consommer des petits rongeurs. Un individu possédant un chien avec tous ces critères a 2582 fois plus de risque d’attraper l’échinococcose qu’un individu ne possédant pas de chien. »
    Pour toutes ces raisons l’argument de « santé publique » qui sert à justifier une régulation des renards ou une campagne de prélèvements pour analyses n’est pas cohérent.

    Si des échantillons en vue de surveillance de la maladie chez le renard étaient néanmoins indispensables, l’abattage pour cette raison de 150 renards supplémentaires n’est PAS NON PLUS JUSTIFIE.
    L’extrait ci-dessous contredit ce qui est dit dans le projet:
    —-> site Magazine Chasse Pêche et Nature (article d’Oct 2015 « les prélèvements scientifiques au service de la France »)
    « Pour ce faire, l’ELIZ a opté pour un protocole de collecte de reins issus d’animaux accidentés, tués à la chasse ou par piégeage. Aucun spécimen ne doit être prélevé exprès »
    Pourtant le protocole différent préconisé ici par l’ELIZ est dit « indispensable » en raison des quotas de temps, de quantité et de lieu…
    Or le nombre de renards tués par la chasse en 2016-17 en Meurthe-et-Moselle par tir de jour, tir de nuit, piégeage, déterrage, quasiment toute l’année, est considérable: plus de 11000 renards exterminés! Il y a donc suffisamment de victimes en quantité, en temps et en lieu pour y prélever des échantillons en dehors du tir spécifique de nuit, sans l’abattage « spécial » de 150 renards.
    remarque: au Luxembourg, les prélèvements ne se font que sur des animaux accidentés. Pourquoi est-ce impossible ici??
    D’autres moyens non létaux sont possibles, comme l’analyse par récolte des fèces de renard, déjà pratiquée par l’ELIZ pour ses statistiques.
    Le quota de 150 renards tués au hasard spécialement pour des échantillons et sans préjuger s’ils sont atteints ou non est irrecevable, un gâchis absurde et indigne, sur une espèce utile et patrimoniale.
    Les renards sont des êtres VIVANTS, et non un matériau de laboratoire prélevable à volonté, pas plus qu’ils ne doivent faire l’objet sous ce prétexte de prélèvements supplémentaires par les chasseurs.

    Par ailleurs d’autres questions se posent:

    1) La période de prélèvements -non précisée dans le projet- qui se situerait de Mars à fin Juin, impliquerait outre la destruction possible de femelles gestantes ou allaitantes avec pour conséquence une mort lente des portées, mais en même temps le tir de mâles compromettant le nourrissage des femelles et des jeunes. En début d’été les jeunes -juste sevrés- sont extrêmement vulnérables. Outre l’aspect ETHIQUE c’est une atteinte à leur viabilité et une entrave au développement naturel de l’espèce dans l’éco-système. Pour cette période, il est faux d’affirmer qu’une destruction des renards « n’affecte pas la dynamique des populations ».
    Des prélèvements éventuels doivent être concomitants aux dates d’ouverture et de fermeture générale de la chasse, la période sensible ci-dessus soit exclue du protocole.

    2) Les inconvénients et risques du tir de nuit ont été signalés par plusieurs Fédérations du Grand Est:
    – fatigue, vision diminuée, déplacement pédestre plus difficile, mauvaise appréciation des distances, champ de vision réduit exclusivement à la zone éclairée, vision trompeuse des accidents de terrain,
    – ricochets, tirs loupés ou perdus, tirs non létaux, tirs de méprise ou accidentels sur d’autres animaux de la faune sauvage ou domestiques (2 chevaux tués récemment en Moselle)
    – dérangements faunistiques et humains par les lumières, le bruit des véhicules…..
    Aspect non éthique de cette chasse à sources lumineuses permettant plus aisément un repérage et une traque des bêtes nocturnes.
    Fin 2016 en Meurthe et Moselle, le tir de 1000 renards a déjà été autorisé en tir de nuit. Va-t-on en ajouter 150?
    Enfin, question qui appelle une réponse de l’Eliz ou des autorités: en quoi le tir de nuit est-il plus « QUALITATIF » que le tir de jour??????????
    Le tir de nuit pour ces prélèvements en vue d’analyses ne doit pas être autorisé

    Puisque l’ELIZ a été créée en vue « d’élaborer des stratégies de lutte ou de prévention à grande échelle contre ces zoonoses », pourquoi ne préconise-t-elle pas la distribution d’appâts anthelmintiques aux populations de renards? Des campagnes réalisées dans différents pays ont confirmé cette possibilité de contrôle de l’échinococcose. En Allemagne le taux de prévalence a chuté de 32% à 4% après 6 campagnes de distribution d’appâts en 14 mois (article Craig et al.-2017)
    Quel serait le taux de prévalence de l’échinococcose d’une population vulpine dans des territoires ne faisant pas l’objet de destruction ? Ce type d’expérimentation devrait être inclus dans les protocoles de recherche afin de comparer des territoires avec et sans destruction. N’est-il pas temps de le mettre en oeuvre?

    POURQUOI l’Eliz se contente-elle d’un état des lieux, sans aucune action ou expérimentation prophylaxique? On peut légitimement s’interroger sur l’indépendance de cette structure -jusqu’ici subventionnée en grande partie par les deniers publics- et son interaction avec les Fédérations de chasse………………….

    Pour toutes ces raisons je demande instamment que ce projet ne soit pas autorisée en l’état.
    Des prélèvements éventuels ne doivent être effectués qu’en tirs de jour, en dehors des périodes sensibles pour les animaux, et sans « quota » supplémentaires.

    Je vous remercie par avance de bien vouloir tenir compte de ces observations.

    Respectueusement,

  4. Monsieur le Préfet,
    Je vous fais part de mes observations suivantes, concernant le projet d’arrêté préfectoral sur la destruction des renards dans le Département de Meurthe et Moselle:
    Non le renard n’est pas nuisible, et il ne prolifère pas comme l’homme, qui lui, surpeuple et détruit espaces et espèces autour de lui .
    OUI le renard est un utile prédateur qui se nourrit de mulots campagnols et évite ainsi les recours aux produits chimiques.
    OUI le renard a toute sa place dans le monde de la biodiversité.
    Non les chasseurs ne sont pas des protecteurs de la nature, mais les protecteurs de leur seuls gibiers d’élevages relâchés honteusement la veille.
    OUI la chasse est avant tout un lobby puissant auquel les politiques se soumettent, quitte à bafouer l’intérêt de la biodiversité dont ils se gargarisent.
    En plus aucun chiffre n’est donné sur le nombre de renard à massacrer dans votre département.
    En plus la chasse nuit gravement aux autres utilisateurs de la nature pour qui elle est dangereuse (cf. le nombre de tués et blessés par la chasse).
    En plus la chasse de nuit possible selon votre arrêté, c’est le dérangement effrayant pour toute la nature et ses hôtes .
    Et enfin pour légitimer la tuerie des renards on les accuse de toutes les maladies ….c’est si facile pour s’en débarrasser.
    Quand laisserez-vous enfin vivre en paix la nature et toute sa belle biodiversité ?

    Tous ces odieux arrêtés qui se succèdent pour tirer sur les corbeaux, les corneilles et les renards, la nature n’en peut plus et nous on n’en veut plus.

    Ca suffit cette soumission aux lobbys chasse avec nos impôts détournés pour ces jeux de massacres .

    La France est loin derrière les autres pays, qui savent faire côtoyer la population avec les renards, les corbeaux et autres espèces sauvages, et ce même dans les villes.
    Prenez exemple sur LONDRES et BERLIN, beau témoignage d’une vie harmonieuse et en paix avec les animaux, que les habitants et touristes se plaisent à observer en pleine ville et en toute quiétude.

    Ca suffit d’inventer moult prétextes et causes non démontrés, en arguant de prétendues maladies propagées (sans preuves chiffrées) et des destructions (sans preuves chiffrées) des animaux d’élevage, sachant que la plupart des animaux d’élevage sont cruellement enfermés et entassés dans des mouroirs ignobles.

    Enfin pourquoi nous consulter, pour ne jamais tenir compte des observations, qui sont majoritairement et explicitement contre ces arrêtés qui ne cessent de vouloir exterminer détruire ces nobles animaux.

    Avec ces massacres organisés la nature en France est devenue muette, déserte et peureuse, c’est une HONTE.
    Cordialement
    jacqueline PELERINS 69580 SATHONAY