Deux consultations publiques sur le loup

La première consultation porte sur :

Deux projets d’arrêtés 1) fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus) et 2) fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée chaque année.

Date limite des participations : 29 janvier 2018

Lien pour participer : cliquer ici.

Un modèle d’argumentaire pour y répondre, à adapter et étoffer (ne recopiez pas les phrases, personnalisez vos commentaires)  :

40 nouveaux loups pourront de nouveau être abattus et si ce plafond est atteint, d’autres tirs pourront être autorisés. cette politique de contrôle par les tirs ne résout pas les problèmes de prédation. Si c’était le cas, le nombre d’attaques sur les troupeaux seraient en forte baisse et ce n’est pas le cas; Comme nous le soulignons tous les ans, ces loups tués déstabilisent les meutes et créent un déséquilibre.

Ces tirs encouragent également le braconnage qui est avéré et constaté par les naturalistes vivant ou travaillant  dans les zones  à loups.

A cause de ces quotas, la population lupine stagne ou augmente peu, en dépit des affirmations du ministère et de l’ONCFS, la recolonisation est fragile, et de plus, même les individus isolés peuvent être tirés, compromettant ainsi l’installation d’une meute sur un territoire. Enfin, la population de loups est inégalement répartie sur le territoire et les mesures prises dans les arrêtes et le plan visent à abattre un loup isolé sur un territoire compromettant ainsi les chances de colonisation de l’animal et la création d’une meute.

C’est un mauvais signal envoyé à nos voisins européens, comme on le constate depuis plusieurs mois en Espagne.

C’est un mauvais signal envoyé aux éleveurs qui ne souhaitent toujours pas faire d’efforts en matière de protection des troupeaux. Et pourquoi le feraient-ils dans un tel contexte ? C’est un permis de tuer que l’on donne ! C’est donc uniquement pour complaire au lobby agricole que l’Etat continue à privilégier la solution la plus simple : les tirs de prélèvement.

Enfin, et on finirait presque par l’oublier, le loup est une espèce protégée !

 

La seconde consultation porte sur :

Plan national d’action Loup 2018-2023

Date limite de participation :

Lien pour participer : cliquer ici.

C’est plutôt le plan « mouton » qui devrait figurer en tête du document ! En effet, exception faite de quelques mesures positives, dont la plus décriée par les éleveurs, la conditionnalité des moyens de protection des troupeaux pour que les éleveurs soient indemnisés en cas de dommages (et encore, on aimerait voir quels moyens seront mis à disposition de l’Administration pour aller contrôler les exploitations !), le reste ne ressemble à rien d’autre qu’un plan d’éradication à peine déguisé :

pérenniser la bridage nationale loup de l’ONCFS et conforter ses effectifs
Maintenir un haut niveau d’implication des chasseurs, notamment par des actions de formation et de communication
Encourager la mixité des acteurs au sein des correspondants chargés de la collecte des indices de présence,
notamment en favorisant l’accès aux éleveurs et chasseurs
Les tirs de prélèvement seront effectués dans un second temps, à l’automne , pour :
– réduire la pression de prédation quand cette dernière est forte dans les foyers d’attaques
– freiner l’expansion du loup sur certains fronts de colonisation, notamment dans les régions qui accueillent les troupeaux les plus difficiles à protéger.
Plus haut dans le plan est évoqué un seuil de 500 loups pour désigner une population viable mais sans autre indication que celle de redéfinir les modalités du plan à ce moment là ! s’agit-il de limiter la population de loups française à 500 individus ?

9 commentaires sur “Deux consultations publiques sur le loup

  1. il n’est pas possible de continuer à ériger un monde dans lequel la violence régisse le Vivant!et de plus une violence qui risque fort de prendre un aspect légal alors que l’on commence à se rendre compte des impacts nuisibles de la prédation à grande échelle que l’espèce humaine fait subir à la nature,compromettant la biodiversité,éradiquant certaines espèces telles que l’ours,l’éléphant,le loup…dont on ne cesse de répéter qu’elles sont protégées:je me demande si tout ceci n’est pas un vaste bluff, pour finir, continuons de massacrer, il ne restera plus aucune vie sur cette planète!je dis STOP AUX TIRS DE LOUPS.
    dans la nature,le loup est un prédateur:son action est donc régulatrice

  2. Laissez les loups vivre tranquille, il y a des endroits sur terre ou l’homme n’a rien à y faire.
    Le loup est très utile au milieux forestier, ce qui est vraiment oublié et c’est dommage car les forets jouent un rôle crucial pour faire face au réchauffement climatique.
    Il n’y a plus de place sur terre pour des assassins qui tuent tous les animaux qui sont utiles aux arbres !!!

  3. Non à l’abattage des loups, ils ont autant le droit de vivre que n’importe quel autre animal sur cette terre et dans notre environnement proche. Nous devons apprendre à cohabiter.

  4. 1. Projet de plan d’action national sur le loup et les activités d’élevage pour la période 2018-2023

    2. Deux projets d’arrêtés 1) fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus) et 2) fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée chaque année

    • Pour vivre pacifiquement et en bonne intelligence avec les loups donc contre les tirs meurtriers prévus par ce plan et ces arrêtés.

    J’habite au cœur d’un département rural un petit village où l’élevage bovin et ovin est l’activité principale.

    Les loups reviennent naturellement sur tous ces territoires dont ils ont été exterminés au cours des siècles précédents.
    Loin d’être une malédiction, leur retour devrait être considéré comme une opportunité.
    Cette espèce, Canis lupus, est bien plus ancienne que la nôtre.
    Durant des millénaires nous avons su cohabiter.
    Elle nous a donné notre plus fidèle compagnon, le chien.
    Elle a probablement encore de nombreuses choses à nous offrir.
    Loin des clichés d’animaux cruels et sanguinaires véhiculés par méconnaissance, les loups sont des êtres sociaux, culturels, sensibles et doués de conscience, bien plus proches de nous que nous ne l’imaginons.
    Ignorant tout des loups, nous les avons pourchassés durant des siècles.
    Désormais, au XXIème siècle, il est de notre responsabilité d’apprendre à les connaître, à nous réconcilier et à vivre pacifiquement et en bonne intelligence avec eux.

    En poursuivant sa logique meurtrière, notre gouvernement participe à entretenir un climat de haine envers les loups en particulier mais aussi envers l’ensemble du vivant.

    Étant directement concernée par ce dossier, les prochaines orientations politiques à l’égard des loups influenceront inévitablement mes futurs choix électoraux.

  5. 1. Projet de plan d’action national sur le loup et les activités d’élevage pour la période 2018-2023

    2. Deux projets d’arrêtés 1) fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus) et 2) fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée chaque année

    • Pour une relation pacifiée à la nature donc contre l’abattage des loups.

    Habitant un village rural dans un département essentiellement voué à l’élevage ovin et bovin, je serai probablement amené dans un proche avenir à connaître le retour des loups dans nos paisibles campagnes.

    D’une part, ce retour doit être considéré comme une chance offerte à nos sociétés productivistes et brutales continuellement en guerre contre la nature. Une chance de pacifier notre relation à notre terre nourricière et de la partager avec toutes les autres espèces vivantes.

    La prédation sélective que les loups exercent, assainit les populations de grands ongulés, leurs proies de prédilection. Mais, ce qui est moins connu, en donnant la mort pour se nourrir, les loups favorisent la vie de nombreux oiseaux, de mammifères et même de végétaux.

    Ils sont ainsi de véritables ingénieurs de la nature et sont une composante essentielle aux bons équilibres naturels dont notre espèce est totalement dépendante.

    Pour information, vous pouvez visionner une courte mais instructive vidéo sur cette page internet : https://www.pressenza.com/fr/2016/11/yellowstone-loups-changent-cours-rivieres/

    La faible déprédation que les loups exercent sur les troupeaux ovins pourrait facilement être réduite si les multiples mesures de protection non létales étaient sérieusement mises en œuvre, associées entre elles, régulièrement renouvelées et effectivement contrôlées par les services de l’État qui les finance.

    Certes, l’espèce Canis lupus est une espèce bien plus ancienne que la nôtre et une surdouée de l’adaptation aux milieux. Au cours de sa longue évolution elle a appris à déjouer de nombreux pièges pour survivre.
    Mais notre espèce Homo sapiens, autoproclamée supérieure, possède également toutes les qualités requises pour s’adapter aux situations nouvelles et en particulier l’ingéniosité nécessaire à trouver les meilleures solutions pour cohabiter pacifiquement et en bonne intelligence avec toutes les espèces vivantes de cette planète.

    D’autre part, nos gouvernants successifs ont une lourde responsabilité dans la situation de crise que vivent actuellement les éleveurs ovins. Aussi, il est du devoir de notre gouvernement actuel de les sortir de cette impasse, sans en faire porter le chapeau par les loups. Abattre des loups dans cet objectif est un non sens total.

    Si cette politique irresponsable et meurtrière continue à être mise en œuvre, je saurai m’en souvenir lors des prochaines élections.

  6. NON AUX TIRS DE LOUPS !

    Par la présente, je vous fais part de ma totale opposition aux tirs de loups, quel qu’en soit le nombre.
    Le loup figure sur la liste des animaux protégés, cela devrait suffire comme justification.

    Massacré et exterminé au siècle dernier, son territoire fut progressivement colonisé par les bergers et leurs troupeaux, laissés petit à petit sans surveillance puisque sans prédateurs. Avec le retour du canidé, les bergers doivent revenir à une protection attentive de leurs bêtes pour cohabiter avec le loup afin de continuer à partager les mêmes espaces.

    Les indemnités doivent impérativement être conditionnées à une protection effective et avérée des troupeaux. La prédation par le loup doit également être avérée par des spécialistes et non par les éleveurs eux-mêmes, ce qui est une hérésie.

    Est-il besoin de rappeler que tous les loups abattus jusqu’à présent n’ont absolument pas réglé le problème de prédation sur les troupeaux. Il s’avère même que cela a aggravé la situation puisque ces tirs, non sélectifs, perturbent l’organisation des meutes.

    Longtemps mal connu, toujours craint et mal aimé, le loup est, en fait, un animal discret, sensible et intelligent, qui vit en meutes structurées autour de l’éducation des petits. La haine, la bêtise et l’ignorance aveuglent les hommes et les empêchent de voir l’exemplarité et la noblesse de cet animal. Nous devrions, au contraire, nous réjouir de le voir revenir sur notre territoire et en être honorés.
    Il n’est pas trop tard pour prendre conscience de notre responsabilité d’humains envers la Nature et le Vivant et notre devoir de préservation et de protection pour compenser les dommages catastrophiques de notre existence même sur cette planète.
    Bien cordialement,
    Michèle SANTI

    1. je viens de lire votre commentaire et je le trouve très pertinent car il est évident que ce n’est pas en continuant de perpétuer le massacre des populations lupines que l’homme parviendra à réaliser son projet de cohabitation avec les espèces sauvages les plus menacées,sous un prétexte de sauvegarde du pastoralisme…les pauvres petits animaux issus des troupeaux finiront à l’abattoir et pas pour les loups!!!hypocrisie sans nom! le loup est un animal emprunt de noblesse et il contribue dans la nature à une régulation d’autres espèces, au contraire de l’homme-chasseur qui tue à tort et à travers n’importe qui, n’importe quoi et n’importe comment, la loi du fusil dominant tout, absurde et répugnant…inutile de préciser que je sauverai les loups de la hargne des chasseurs de loups!!!

      1. inutile de tuer les loups pour protéger les brebis du troupeau! les abattoirs s’en chargent, et c’est hypocrisie ,dérision que de prétendre le contraire!!!le loup et l’agneau…le loup, l’homme et l’agneau!!!lequel des trois faut-il abattre???

  7. Ca suffit de piétiner ainsi la biodiversité française , en détruisant tout ce qui contrarie la boulimie sans fin de l’espèce humaine.
    Chaque jour un animal semble de trop sur la planète, surtout en France, « terre d’écueil » pour les animaux sauvages: le loup , le renard , le corbeau , le blaireau …tous à éliminer .
    OUI il serait temps de stopper une alimentation boulimique de viande, qui pousse la FRANCE à exporter des millions d’animaux sur des milliers de KM hors d’Europe dans des conditions atroces.
    Les moutons font partie de ce triste lot de misère , et là les éleveurs ne se soucient point de leur bien être ..! Or, des associations européennes telles CIWF et WELFARM, dénoncent vainement le terrible et inadmissible sort réservé à ces pauvres moutons et agneaux, ballottés en camions ou bateaux, sans eaux et nourriture, et qui finiront égorgé à vif . Et quid du bilan carbone avec ces transports !
    OUI, c’est notamment à cause de ces exportation et augmentation de consommation en viande que l’on voit se multiplier des élevages de moutons n’importe où et dans n’importe quelles conditions pour satisfaire la politique agricole basée sur l’exportation…et de ce fait le territoire du loup est grignoté, ignoré réduit à néant ..
    Il est temps de revoir notre alimentation, notre politique agricole stupide, qui va à contre sens de la transition écologique qui réclame au contraire de freiner notre consommation de viande.

    Il est temps de laisser aussi une place aux autres espèces sauvages, l’homme surpeuple la planète pour ne laisser que des lambeaux d’espaces aux animaux et plus rien pour se nourir.

    OUI le loup à sa place en FRANCE et il convient de le protéger, et il est pour cela essentiel de revoir notre politique d’élevages que subventionne d’ailleurs outrancièrement nos impôts .
    Moins de viande , moins d’exportations inutiles, cruelles et nuisibles pour le climat et notre monde sera moins saignant.