Cher jusqu’au 18 juillet 2021 : consultation publique sur l’abattage de renards par tirs de nuit

Les Projets d'arrêtés

Le projet d’arrêté soumis à consultation du public vise à autoriser le tir du renard par les lieutenants de louveterie dans 124 communes du département du Cher, de la date de signature de l’arrêté et jusqu’au 25 septembre 2021, en tout temps, y compris la nuit, et par tout moyen.

La préfecture a publié une note de présentation pour justifier ce massacre.

AVES France vous invite à vous opposer massivement à ce projet d’arrêté, jusqu’au 18 juillet 2021 inclus

Important : pour que votre avis soit pris en compte, ne faites pas de copié-collé mais rédigez un message personnalisé.

Les avis doivent être transmis par voie électronique à l’adresse suivante :

en précisant comme titre de votre message « consultation sur le projet d’arrêté autorisant le tir de renard par les lieutenants de louveterie dans le Cher »

Vos contributions peuvent également être envoyées par courrier postal à : 

DDT  du Cher
Service Environnement et Risques
6 place de la Pyrotechnie
CS 20001
18019 BOURGES CEDEX

Nos arguments à reprendre et personnaliser pour la rédaction de votre commentaire

Important : pour que votre avis soit pris en compte, ne faites pas de copié-collé mais rédigez un message personnalisé.

Monsieur Jean-Christophe BOUVIER, préfet du Cher,

Je tiens à m’opposer fermement à votre projet d’arrêté portant autorisation de tir du renard, y compris la nuit, par les lieutenants de louveterie, dans 124 communes du département du Cher entre la date de signature et le 25 septembre 2021, pour les raisons suivantes : 

  • Votre projet d’arrêté prévoit l’abattage d’un nombre illimité de renards par les lieutenants de louveterie du Cher de sa date de signature au 25 septembre 2021. Or, l’arrêté ne pourra être effectif à sa date de signature, mais seulement lorsqu’il aura été publié au registre des actes administratifs.  
  • Le renard est déjà régulé dans le département du Cher. Environ 10.000 renards sont tués chaque année par tir, déterrage ou piégeage.
  • La note de présentation affirme que la tendance serait à la hausse avec un indice kilométrique d’abondance de 33 renards observés pour 100 kilomètres parcourus. Elle précise toutefois que le suivi a été réalisé par la FDCC au printemps 2021 et que le nombre de circuits était moins important que les années précédentes. Les chasseurs réalisent donc eux-mêmes les comptages, sans aucune rigueur scientifique, qui permettent aux agents de la DDT de dire que les populations de renards sont en hausse. Il y a un conflit d’intérêt évident en confiant le comptage des renards à ceux qui en demandent sa chasse, cet arrêté étant pris à la demande de la Fédération départementale des chasseurs, reçue le 10 juin 2021 par vos services.
  • Le projet d’arrêté est accompagné d’une note de présentation qui montre que malgré une population de renards qui serait en hausse tendancielle ces dernières années, les
     dégâts sont en contante diminution, passant de 47890€ en 2017-2018 à 28680€ en 2018-2019 puis à 25040€ en 2019-2020. 
  • Le coût des dégâts a diminué de près de 50% ces dernières années, alors que le nombre de renards tués par destruction à tir est passé de 263 en 2017-2018 à 230 entre 2019 et 2020. Il n’y a aucune corrélation entre le nombre de renards tués par destruction et une quelconque baisse des dégâts. Cette régulation administrative est donc inutile, le renard étant déjà persécuté toute l’année dans le département du Cher par déterrage, piégeage et par tir 9 mois sur 12. 
  • L’avis de la CDCFS ne semble pas avoir été demandé, puisqu’il n’est pas indiqué dans les Vus du projet d’arrêté. 
  • Vous justifiez ces tirs par la protection du repeuplement de la poule faisane par la FDC…Il n’est pas acceptable de chasser le renard pour protéger des lâchers de gibiers qui seront abattus par les chasseurs dès que vous leur en offrirez la possibilité.
  • L’administration tente de justifier ce projet d’arrêté car le Schéma Départemental de Gestion Cynégétique prévoit des modalités de gestion particulières en faveur du petit gibier sédentaire dont le renard serait l’un des principaux prédateurs, dans le but d’augmenter les populations naturelles de faisan, perdrix rouge et grises, lièvre. Or, plusieurs études (MNHN, rapport PeGASE) montrent que les causes du déclin de ces espèces sont multi-factorielles et qu’on ne peut l’attribuer au renard. 
  • Le Renard, comme les mustélidés et les rapaces, contribue à la régulation des populations de rongeurs. Si le petit gibier disparait, c’est essentiellement la faute des chasseurs et d’une urbanisation croissante.  Il suffit de rappeler qu’un renard consomme de 6 000 à 10 000 rongeurs par an pour comprendre l’intérêt qu’il représente en tant qu’auxiliaire agricole. Par ailleurs, le renard ne sera jamais en surpopulation car c’est une espèce qui s’autorégule en fonction de la disponibilité en nourriture.
  • Les tirs de nuit sont susceptibles de générer des erreurs et de la confusion entre espèces, sans compter le dérangement de la faune non visée.
  • Des études scientifiques ont montré que le renard contribue également à limiter la diffusion de la maladie de Lyme.
  • Plusieurs tribunaux administratifs ont régulièrement déclaré illégaux des tirs de nuit qui avaient été autorisés par les préfets.
  • Ce projet d’arrêté ne repose sur aucun fondement écologique, ces animaux étant tués par des lieutenants de louveteries pour une chasse de loisir.
  • Les tirs de nuit sont également une source importante de stress pour les riverains.