Consultation du public – destruction administrative des renards, corbeaux freux et corneilles noires

Une nouvelle consultation publique pour la région Saône et Loire, du 1er au 22 mars 2017 : http://www.saone-et-loire.gouv.fr/louveterie-a1440.html

La page glorifie les lieutenants de louveterie, cette institution créée par Charlemagne en 813, principaux exterminateur du loup… Ils seront en charge de la destruction annoncée. Comme d’habitude, on s’appuie sur les éventuels dommages causés sur l’agriculture, les cultures et à l’élevage ainsi que pour la santé publique pour justifier leurs battues. On notera le premier point « dans l’intérêt de la protection de la faune et de la flore sauvages et de la conservation des habitats naturels » ; on tue des renards et des corvidés dans l’intérêt de la faune, donc, un joli contresens que ne semble pas relever nos institutions, mais nous avons l’habitude.

La note de présentation se trouve ici : http://www.saone-et-loire.gouv.fr/IMG/pdf/note_sur_interventions_administratives_renard_corvides_consultation_du_public.pdf

Au vu de cette note, on pourra réaliser que ces destructions sont faites à la demande des agriculteurs, et que leurs demandes semblent être faites non pas suite à des dégâts, mais sur la simple observation, ou alors, il faudra m’expliquer en quoi les renards causent un quelconque dommage sur leurs activités, sachant que les poules sont depuis longtemps entassées dans des bâtiments verrouillés…

Vous pouvez donnez votre opinion par voie postale à la Direction départementale des territoires – service environnement / Unité milieux naturels et biodiversité – CS 80140 – 71040 Mâcon Cedex

Ou par mail à [email protected]

6 commentaires sur “Consultation du public – destruction administrative des renards, corbeaux freux et corneilles noires

  1. Monsieur le Préfet,

    Je viens de prendre connaissance de votre projet d’arrêté préfectoral portant sur des interventions administratives organisées sur renards, corbeaux freux et corneilles noires par les lieutenants de louveterie jusqu’au 16 septembre 2017 dans le département de Saône-et-Loire, avec reconduction pour la période du 1er mars au 15 septembre 2018 ; la destruction des renards, corbeaux freux et corneilles noires est ainsi reconduite périodiquement, et ce sans justification précise des dommages causés. Et cet arrêté ne peut être applicable qu’à compter de la date de publication au recueil des actes administratifs (RAA) de la préfecture !

    Je m’intéresse à titre personnel à la faune sauvage et en particulier aux carnivores de nos contrées.

    Par l’arrêté ministériel du 30 juin 2015 fixant la liste, les périodes et les modalités de destruction des espèces d’animaux classées nuisibles, le Corbeau freux, la Corneille noire et le Renard sont classés « nuisibles » sur l’ensemble du département de Saône-et-Loire. Pour autant, en application de l’arrêté ministériel du 14 mai 2014 relatif au contrôle des populations de campagnols nuisibles aux cultures, « des mesures [favorisant] la pression de prédation naturelle (…) des populations de petits rongeurs [sont à mettre en œuvre] ».

    Pour prévenir les dégâts causés aux élevages avicoles en particulier, des mesures alternatives à la destruction peuvent être mises en place (cf. Prédation sur les volailles, Ministère de la Région wallonne).

    Par sa présence, le Renard, comme les mustélidés et les rapaces, contribue à limiter la prolifération des populations de rongeurs (cf. Campagnols : la prédation est votre meilleure arme, efficace et durable, Techniques culturales simplifiées n° 66, janvier/février 2012). Il suffit de rappeler qu’un renard consomme de 6 000 à 10 000 rongeurs par an pour comprendre l’intérêt qu’il représente en tant qu’auxiliaire agricole notamment.

    Pour prévenir les dégâts aux cultures agricoles, des moyens d’effarouchement visuels ou sonores peuvent être mis en place (cf. Protéger les cultures de printemps des dégâts d’oiseaux, Chambres d’agriculture des Pays de la Loire, juin 2012).

    Par leur présence, le Corbeau freux et la Corneille noire, comme l’Etourneau sansonnet, consomment quantité de Vers blancs (ou larves de Hanneton) et de larves de Taupin ou de Tipule.

    La destruction par tir de jour des espèces renard, corbeau freux et corneille noire ne se justifie pas.

    Philippe CHARLIER
    – MENAUCOURT –

  2. C est la honte absolue que cette acharnement contre les animaux sauvages agents de la biodiversité ,sous des pretextes fallacieux sans fondement scientifique !
    N y a t il qu à tuer la faune sauvage pour RIEN…dans notre pays?
    La France se dégrade à agir ainsi contre l avis des citoyens électeurs!
    Sil vous plait grandissez vous en agissant avec bon sens, sans vous occuper des lobbyes !

  3. Honte à ces appels aux massacres d’animaux qui ont tous un rôle utile dans la nature .Les corbeaux les rena

  4. Quand laisserez-vous enfin vivre en paix la nature et toute sa belle biodiversité ?
    Ces arrêtés qui visent à tirer sur les corbeaux, les corneilles et les renards, la nature n’en peut plus et nous on n’en veut plus.

    Ca suffit cette soumission aux lobbys chasse, avec nos impôts détournés pour ces jeux de massacres .
    La France est loin derrière les autres pays, qui savent faire côtoyer la population avec les renards, les corbeaux et autres espèces sauvages, et ce même dans les villes.
    Prenez exemple sur BERLIN, beau témoignage d’une vie harmonieuse et en paix avec les animaux, que les habitants et touristes se plaisent à observer en pleine ville et en toute quiétude.

    Ca suffit d’inventer moult prétextes et causes non démontrés, en arguant de prétendues destructions d’une part des cultures par les corbeaux, les corneilles, et d’autre part des animaux d’élevage par les renards, sachant que la plupart des animaux d’élevage sont cruellement enfermés et entassés dans des mouroirs ignobles.

    OUI le renard est un prédateur utile des rongeurs, et évite le recours intolérable aux produits chimiques ; mais oui c’est surtout le concurrent des chasseurs, qui ces derniers au mépris des lois de la nature, relâchent la veille de la chasse leurs gibiers apeurés et perdus ( car issus d’élevage fermés).

    OUI le corbeau et la corneille sont de merveilleux oiseaux intelligents et curieux, pour ceux qui savent prendre le temps de les observer au lieu de les massacrer.

    Enfin pourquoi nous consulter, pour ne jamais tenir compte des observations, qui sont majoritairement et explicitement contre ces arrêtés, qui ne cessent de vouloir exterminer détruire ces nobles animaux..

    Avec ces massacres organisés la nature en France est devenue muette, déserte et peureuse, c’est une HONTE.

  5. bonjour, ci-dessous courriel transmis à DDT Saône et Loire

    Bonjour,
    Je vous prie de trouver ci-dessous mon commentaire sur ce projet.

    Selon le projet, ces interventions sont organisées dans le but de « prévenir des dégâts importants » aux activités agricoles.
    La décision préfectorale ne devrait donc porter que sur ce seul et unique motif (articles 1 et 2 du projet) et non sur d’autres.

    Le seul fait que la demande provienne de la FDC -« intermédiaire » juge et partie- entraîne d’emblée une forte suspicion quant au bien fondé des mesures.
    182 renards et 540 corbeaux ont été tués en 2015-2016. Quels dégâts « IMPORTANTS » avaient justifié ces abattages? (« régulation » et « prélèvements » ne sont plus d’époque…)
    L’administration, si pointilleuse sur le sens des mots quand il s’agit de bâillonner les observations contradictoires, n’insiste pas ici sur celui d' »importance » des dommages.

    Pour ce qui est du renard, le tableau 2015-2016 est significatif d’une destruction systématique (263 renards « vus », 182 renards « prélevés », 75 « interventions »), sans aucune commune mesure avec des dommages ponctuels, dont on ne sait strictement rien sur l’importance, dans ce projet.
    Le renard ne provoque aucun dégât dans les cultures, les agriculteurs sont au contraire très favorables à sa présence.
    (à ce sujet, l’emploi de la bromadiolone -alors que par ailleurs on détruit les renards- est un non-sens total. Ce poison est mortel pour le renard et tous les prédateurs des rongeurs, y compris des espèces protégées).
    De rares prédations sur l’élevage ovin existent sur des animaux morts-nés, malades, affaiblis ou blessés, morts d’étouffement. Les renards ne s’attaquent pas à des animaux viables. En aucun cas ces prédations ne représentent une perte pour l’éleveur, au regard des victimes ciblées.
    La responsabilité de prédations sur les élevages avicoles incombe entièrement à ceux des propriétaires qui n’ont pas protégé correctement leurs installations-y compris en plein air- ou ont commis des imprudences. C’est un comble de détruire un renard pour sa seule présence aux alentours quand l’élevage est censé être sécurisé.
    En réalité, ce projet est une nouvelle opportunité de préserver les gibiers introduits par les GIC. La prédation naturelle, épisodique et dérisoire par le renard ne justifie en aucun cas la destruction sans limites et dans TOUT le département d’une espèce autochtone et PATRIMONIALE pour la seule préservation des cibles d’un groupe PRIVE.

    Pour ce qui est des corbeaux, aucune démonstration que des mesures « alternatives » aient été réellement employées, ni aucun bilan des effets « positifs » des tirs suite aux interventions de 2015 et 2016. Rien ne prouve leur efficacité…….puisque la « régulation » est une nouvelle fois reconduite.
    Il n’est tenu aucun compte, une fois de plus, du rôle d’auxilliaire des corvidés dans l’agriculture: si les corbeaux prélèvent une part des semis (d’ailleurs négligeable sur de grandes surfaces), ils sont d’efficaces nettoyeurs écologiques en éliminant les parasites (larves, vers blancs, petits rongeurs) des terres agricoles. C’est grâce aux corvidés qu’après une terrible pullulation, les vers blancs sont en voie de disparaître dans notre secteur…..Les agriculteurs doivent raisonner de bon sens: ils ne peuvent avoir le beurre et l’argent du beurre……….!
    Très peu mettent en oeuvre les techniques alternatives, pourtant efficaces: semis tardif et plus profond après labour, roulage des semis, présence humaine régulière, effaroucheurs…

    Les périodes de destruction prolongées jusqu’à l’ouverture générale induisent pour les renards la destruction possible en Mars Avril de femelles allaitantes avec pour conséquence une mort lente des portées. Le tir des mâles compromet le nourrissage des femelles et des jeunes. La destruction de Mai à Août concerne les jeunes à la sortie du terrier et tout le long de leur période d’apprentissage, alors qu’ils sont confiants et des plus vulnérables.
    Aucun respect non plus pour les corvidés, qui peuvent être détruits en pleine période de reproduction.
    C’est une atteinte à la conservation des espèces et au maintien de la biodiversité. Aberrant.

    Nous sommes donc totalement opposés à ce projet et nous demandons son annulation pure et simple.

    Les Arrêtés départementaux sur la chasse ne se comptent plus aujourd’hui sur demandes -exponentielles- des Fédérations.
    Un de plus, avec ce projet. Toujours plus.
    C’est tout le contraire de ce que l’Etat déclare aujourd’hui sur la « participation citoyenne », sur la préservation de la biodiversité et son importance, qui doivent être une « priorité »..Pure démagogie, car les faits sont tout l’inverse des déclarations.
    Les chasseurs sont en train de massacrer sous tous les prétextes et sans vergogne la plupart des espèces patrimoniales de notre environnement naturel, avec l’appui sans faille du Ministère et des Autorités. Quel animal de la faune sauvage -y compris certaines espèces protégées….- n’est pas « chassable » aujourd’hui, la liste est interminable..
    Il n’y a aucun respect, aucune précaution, aucune sensibilité, aucune « gestion » préservatrice de la biodiversité, seule compte un loisir sanguinaire, qui à force d’excès est devenu insupportable aux yeux des citoyens..

    ….On atteint le summum dans la destruction MASSIVE en Saône et Loire comme dans la plupart des départements.
    Les Arrêtés pro chasse sont légion. Les dérogations (battues, prolongations des temps de chasse, tir de nuit, déterrages, etc….)qui devaient être des exceptions sont devenus monnaie courante. Les projets accumulent des motifs si tortueux et ubuesques, qu’ils n’ont plus aucune crédibilité.
    Les protestations -pourtant majoritaires- sont systématiquement balayées d’un revers de manche lors des Consultations publiques.
    C’est épuisant d’y participer encore et encore et de subir invariablement les décisions arbitraires des autorités complices du Lobby chasse.
    Tout ce mépris est insupportable.
    Il est grand temps de tourner la page pour un futur moins pitoyable.